Tim Jaunin

Life after the Swiss Championship

4. April 2025
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Après plusieurs années de compétitions intenses en championnat suisse, en Angora et même en supercross, Tim Jaunin a décidé de se retirer des circuits de l'élite. Nous avons eu l’opportunité de discuter avec lui de son parcours, de ses défis, et de ses projets pour l’avenir. Micro...

Tim, tu as annoncé à la fin de la saison 2022 que tu mettais un terme à ta carrière en championnat suisse. Peux-tu nous expliquer ce qui t'a poussé à prendre cette décision ?

Alors oui, effectivement, j'ai décidé de mettre un terme à ma carrière après la saison 2022. À la base, je voulais déjà arrêter après la saison 2021, mais je me suis cassé le péroné à Frauenfeld. Du coup, je n'avais pas du tout envie d'arrêter sur une saison avec une blessure. Alors, je me suis entraîné dur l'hiver 2021 pour arriver avec une bonne forme en 2022 et finir sur une note positive. Ce qui m'a poussé à arrêter, c'est que déjà, ça faisait 12 saisons que je roulais. Et puis, ça devenait vraiment difficile de garder un bon niveau en travaillant à 100 % à côté, en tant que charpentier, qui est un métier vraiment difficile. Donc, le fait que je travaille à 100 % est la raison principale. Ensuite, je suis gentiment arrivé à mes limites de ce que je pouvais donner pour mon sport en termes d'entraînement. Et puis voilà, je suis un compétiteur, donc je n'avais pas envie de continuer pour ne pas performer. C'est les raisons principales qui m'ont poussées à prendre cette décision.

Comment décrirais-tu ton parcours dans le motocross et le supercross ?

Je le décrirais comme classique, j'ai envie de dire. J'ai commencé à 10 ans, par rapport à la moyenne, c'est plutôt tard. Avec mes parents, on est partis vraiment de zéro, on ne connaissait absolument rien de ce sport. Il n'y avait personne dans notre entourage proche qui faisait de la moto. On a tout appris sur le tas. J'ai eu la chance d'avoir une très bonne école de motocross à Sézegnin, qui m'a beaucoup appris dès mes débuts. Je pense que le mot "travail" définit mon parcours. J'ai vraiment beaucoup travaillé pour atteindre un niveau correct pour le championnat suisse. Je suis allé rouler à l'étranger aussi, mais je n'étais pas prêt à ce moment-là. Je n'avais pas le niveau requis pour performer sur le championnat d'Europe. Donc, ça n'a pas forcément bien marché quand j'y suis allé. Mais ça m'a plus réussi en supercross, une discipline qui m'a beaucoup plu et que j'ai découverte un peu trop tard. J'ai pu davantage me montrer et performer à l'étranger en supercross. J'ai participé à des événements auquel je n'aurais jamais imaginé participé, comme le supercross de Genève. Pour un gars qui bosse à 100 %, je pense avoir fait un parcours plutôt solide.

Quelles sont les étapes qui t'ont particulièrement marqué au cours de ta carrière ?

En 2003, donc assez tôt, j'ai pu faire une démo au Supercross de Genève avec ma 65cc. Parce qu'à l'époque, ils prenaient les trois premiers du championnat genevois pour faire une démo. C'était déjà un truc de fou pour moi !

Ensuite, je dirais qu'une étape clé, c'est ma saison 2010. Je termine 3e du championnat suisse junior, et c'est là que j'ai commencé à vraiment mettre du gaz.

Puis, j'ai travaillé pour atteindre un niveau supérieur. Toutes les éditions du Supercross de Genève restent, aussi, des faits marquants dans une carrière.
Tout comme le championnat de France que j'ai pu faire en 2016 ou rouler dans des grands événements comme Paris-Lille. À l'époque, ce n'était pas Paris-Bercy, mais Paris-Lille, dans l'immense stade Pierre-Mauroy.

Finalement, aller passer des hivers aux États-Unis, rouler et s'entraîner là-bas, voir l'industrie et rouler avec des professionnels à l'entraînement, c'est vraiment quelque chose qui m'a marqué et qui est gravé en moi.

Il y a eu des hauts et des bas, comme dans toute carrière de pilote. Quelle a été la période la plus difficile pour toi et comment l'as-tu surmontée ?

C'est clair qu'il y a beaucoup de hauts et de bas dans une carrière. Pour moi, la période la plus difficile, c'était en 2014. Je me suis blessé deux semaines avant le début de la saison en Italie : je me suis cassé le poignet. J’étais déjà dégoûté de rater le début du championnat après un hiver où j’avais beaucoup travaillé pour être prêt. Ensuite, je suis revenu sur une course locale à Sézegnin et je me suis accroché avec un pilote retardataire. Résultat : deux côtes cassées et de nouveau en convalescence. Quand j’ai pu reprendre, c’était à Muri, à l’Elite. Là, en bas de la descente, derrière la grille de départ, j’ai ouvert mon virage et un pilote m’a coupé en deux. Mon pied a été complètement fracturé. Retour à la case départ.

À ce moment-là, j’avais envie d’arrêter la moto, car trois blessures en une saison, c'était beaucoup trop. C’était vraiment une période difficile. Les gens ne s’en rendent pas forcément compte, mais être blessé, c’est compliqué. Rouler, c'est notre vie, et d’un coup, tout s’arrête. Parfois, tu ne comprends même pas pourquoi. Je ne suis pas jaloux, bien sûr, mais voir les autres réussir ce que j’ai envie d’accomplir, alors que le championnat continue sans moi, c’était dur.

Quand tu es blessé, tu sais très bien que le temps joue contre toi. Personne ne rajeunit avec les années qui passent. Mais au final, cette pause forcée peut être une source de motivation. Moi, je l’ai prise comme ça, sinon c’était la déprime assurée. Ça m’a permis de réaliser à quel point j’aime faire de la moto et combien ça me manquait. Ça m’a vraiment motivé à travailler dur pour revenir plus fort qu’avant.

Tu as roulé dans plusieurs disciplines, notamment en championnat suisse, en Angora et même en supercross. Qu'est-ce qui t'a particulièrement plu et qu'est-ce que tu aurais aimé faire différemment ?

En championnat suisse, ce qui me plaisait avant tout, c’était le niveau. Se confronter aux meilleurs pilotes du pays, c'est ce que tout compétiteur veut faire. On a eu aussi quelques bons étrangers à certains moments, ce qui relevait encore plus le challenge.

En Angora, j’apprécie vraiment les circuits. Ils correspondent exactement à ce que j’aime : de la bonne terre, des ornières, des trous… Et puis l'organisation est au top.

Pour le supercross, c'était avant tout la découverte d’une nouvelle discipline, mais aussi l’opportunité de participer à de grands événements. C’est une discipline beaucoup plus technique, et c’est quelque chose qui m’attirait beaucoup.

Si je devais changer quelque chose, ce serait au niveau du supercross. J’aurais aimé commencer plus tôt, car ça m’aurait apporté énormément dans mon parcours.

La transition entre le motocross et le supercross n’est pas facile et reste plutôt rare pour les pilotes du championnat suisse. Comment t’es-tu retrouvé aligné derrière une grille de supercross ?

Je me suis lancé dans le supercross après cette fameuse saison 2014 où j’avais failli arrêter la moto. J’avais besoin d’un nouveau challenge. Ça faisait des années que cette discipline m’attirait, mais je ne m’étais jamais vraiment lancé. Là, c’était l’occasion ou jamais.

J’ai eu la chance de trouver un accord avec le club local de Sézegnin pour construire une piste de supercross, réalisée par Killian Auberson. J’y ai fait mes premiers tours de roues, et j’ai tout de suite accroché. J’ai énormément roulé en supercross et, de fil en aiguille, j’ai décidé de m’inscrire au Supercross de Genève. C’était un rêve pour moi, mais ils ne voulaient pas m’accepter sans que j’aie d’abord fait des courses officielles. Ils m’ont conseillé d’aller en Italie. J’ai donc participé aux courses de Milan et de Gênes, où j’ai obtenu de bons résultats. Grâce à ça, j’ai eu le feu vert pour rouler à Genève.

Concernant la transition entre le motocross et le supercross, j’ai toujours aimé changer. Après une saison de motocross, c’est cool de basculer en SX et de varier les sensations. Et inversement, revenir au motocross après le supercross, c’est aussi un vrai plaisir. Ce sont deux disciplines totalement différentes, mais chacune apporte quelque chose à l’autre.

As-tu eu des difficultés d’adaptation en passant d’une discipline à l’autre ?

Forcément, j’ai eu des difficultés au début en supercross, même si je me suis tout de suite senti à l’aise. C’est une discipline totalement différente du motocross, donc il a fallu un temps d’adaptation… Apprendre comment la moto réagit, s’adapter aux réglages spécifiques. Physiquement, ce n’est pas du tout le même effort. La moto est réglée différemment.

Donc oui, j’ai rencontré des difficultés au début, mais avec le plaisir que j’ai pris et le travail fourni, j’ai réussi à m’adapter relativement facilement. J’ai aussi eu la chance d’avoir mon propre terrain de supercross privé en France voisine. Ça m’a énormément aidé, car j’ai pu rouler dans de bonnes conditions et progresser rapidement. C’était vraiment une période incroyable, j’ai passé d’excellents moments là-bas.

Avoir un terrain de supercross, c’est un outil de travail exceptionnel, mais cela demande énormément d’entretien, de temps et d’argent. Beaucoup de gens ne réalisent pas à quel point c’est coûteux et exigeant. Encore une fois, c’est Killian Auberson, mon meilleur ami, qui avait construit la piste là-bas, et c’était vraiment top.

Après toutes ces années à te consacrer au motocross, quelles sont les choses que tu apprécies aujourd’hui, maintenant que tu as probablement un rapport différent à la compétition ?

Pour être honnête, mon rapport à la compétition n’a pas changé. Je crois même que c’est pire qu’avant ! Je suis un compétiteur et je n’arrive pas encore à me mettre derrière une grille de départ, même en Angora, juste pour m’amuser. J’ai envie de performer, j’ai envie de gagner.

Je m’entraîne toujours beaucoup, et en plus d’être un passionné de moto, je suis un passionné de sport en général. J’adore m’entraîner, apprendre de nouvelles choses sur la moto et sur la préparation physique.

Ce que j’apprécie aujourd’hui, c’est que les courses se déroulent le samedi, ce qui me permet d’avoir mon dimanche pour moi. C’est vraiment top, car à l’époque de l’Élite, les courses avaient lieu le dimanche. Souvent, elles n’étaient pas à côté de la maison, donc il fallait partir le samedi matin et ne rentrer que le dimanche soir. Le lundi matin, il fallait enchaîner avec le boulot.

Maintenant, je profite de mon dimanche pour me reposer. Et puis, j'apprécie aussi les petites choses toutes bêtes, comme pouvoir passer le lundi de Pâques en famille. J’ai un neveu et une nièce, et c’est cool d’être présent pour eux, au lieu de devoir partir à Frauenfeld pour une course.

On te voit encore derrière la grille du championnat Angora. Est-ce qu’on peut en conclure que tu n’es pas encore totalement détaché du monde de la compétition ?

Exactement ! Comme je te le disais, je ne suis pas encore du tout détaché à 100% de la compétition. Je prends énormément de plaisir à participer au championnat Angora. Le niveau reste très bon, surtout à l’avant. Beaucoup de pilotes du championnat suisse y viennent, étant donné qu’il y a peu de courses en Élite. Ça relève le niveau, et c’est vraiment chouette.

Pour l’instant, je ne suis pas encore prêt à me retirer totalement de la compétition. Ce jour viendra, mais ce n’est clairement pas pour maintenant !

Maintenant que tes week-ends sont moins rythmés par les courses, que fais-tu concrètement ?

Concrètement, mes week-ends n’ont pas vraiment changé. Professionnellement, il y a toujours beaucoup de travail, donc cet aspect-là reste le même. Les week-ends sont toujours les bienvenus ! Mais je continue à faire beaucoup de sport.

À côté de ça, je suis quelqu’un de très simple, qui apprécie les petits plaisirs de la vie. J’aime profiter d’une belle journée en extérieur, faire une balade, et surtout passer du temps avec mes proches, les gens que j’aime. Il n’y a pas de réel gros changement par rapport à avant.

As-tu des projets en dehors du motocross ?

Oui, en ce moment, on travaille sur un projet de construction de maison à Cartigny. C’est un projet ambitieux et une chance incroyable de pouvoir construire sa propre maison, surtout en Suisse. On a beaucoup travaillé pour avoir cette opportunité.

C’est vraiment LE gros projet du moment. Les dossiers ont été envoyés, et on attend maintenant l’autorisation de construire. Si tout se passe bien, les travaux devraient commencer durant l’été ou à la fin de l’été.

Que penses-tu de l’évolution du motocross en Suisse et à l’international ces dernières années ? Y a-t-il des aspects que tu aimerais voir changer dans ce sport ?

L’évolution du motocross en Suisse est positive, selon moi. On voit émerger des pilotes qui commencent à se faire un nom, comme Ryan Oppliger, Luca Diserens et Xylian Ramela, qui ont un énorme potentiel. À l’international, on a aussi des pilotes bien en place, comme Valentin Guillod, Jeremy Seewer et Arnaud Tonus, qui continuent à rouler à haut niveau. Sans oublier Loris Freidig, qui performe sur le championnat ADAC.

Je trouve que la fédération fait également un bon travail pour l’image du sport, notamment avec le partenariat entre Motorex et NC Films – Nils Christener, qui réalise des vidéos d’une qualité incroyable. C’est une super vitrine pour le motocross en Suisse.

Ce que j’aimerais voir évoluer, c’est davantage de jeunes pilotes talentueux qui osent partir à l’étranger pour se confronter à d’autres niveaux de compétition. J’aimerais aussi que plus de pilotes tentent le supercross, car c’est une discipline qui peut apporter énormément.

Je tiens aussi à souligner que la fédération organise plusieurs stages d’entraînement encadrés par des coachs, et ça, c’est une excellente initiative.

Quels conseils donnerais-tu aux jeunes pilotes ?

Le premier conseil que je donnerais aux jeunes pilotes suisses, c’est de bien s’entourer. C’est un aspect crucial. Il y a beaucoup de monde qui gravite autour du paddock et qui donne son avis, mais il faut savoir s’entourer de personnes compétentes, qui ont une vraie expertise.

Ensuite, il faut avoir des rêves et se donner les moyens de les réaliser. Tout mettre en œuvre pour atteindre ses objectifs, travailler dur… C’est vraiment la clé. À mon sens, avec un rêve en tête, une éthique de travail solide et un bon entourage, on peut aller très, très loin.

Enfin, il ne faut jamais oublier de prendre du plaisir sur la moto. C’est essentiel.

Enfin, si tu devais revenir sur un moment particulier de ta carrière, une course ou un événement, lequel garderais-tu en mémoire comme étant le plus marquant ?

C’est difficile de choisir un seul moment, car il y en a eu tellement de bons ! Mais si je devais en retenir un, ce serait mon duel face à Ricky Carmichael au Supercross de Genève.

Carmichael, c’est le GOAT de notre sport. Avoir eu la chance de rouler contre lui, c’est sans doute l’un des souvenirs les plus marquants de ma carrière.

Nach mehreren Jahren intensiver Wettkämpfe in der Schweizer Meisterschaft, in der Angora-Serie und sogar im Supercross hat Tim Jaunin beschlossen, sich von den Elite-Meisterschaften zurückzuziehen. Wir hatten die Gelegenheit, mit ihm über seinen Werdegang, seine Herausforderungen und seine Zukunftspläne zu sprechen.

Tim, du hast am Ende der Saison 2022 angekündigt, dass du deine Karriere in der Schweizer Meisterschaft beendest. Kannst du uns erklären, was dich zu dieser Entscheidung bewogen hat?
Ja, genau, ich habe nach der Saison 2022 beschlossen, meine Karriere zu beenden. Ursprünglich wollte ich schon nach der Saison 2021 aufhören, aber ich habe mir in Frauenfeld das Wadenbein gebrochen. Ich wollte meine Karriere nicht mit einer Verletzung beenden. Also habe ich im Winter 2021 hart trainiert, um 2022 in guter Form zu starten und die Saison positiv abzuschließen.
Der Hauptgrund für meinen Rücktritt ist, dass ich bereits 12 Saisons gefahren bin. Es wurde immer schwieriger, ein hohes Niveau zu halten, während ich gleichzeitig 100 % als Zimmermann gearbeitet habe – ein sehr anstrengender Beruf. Mein Vollzeitjob war der Hauptgrund. Außerdem habe ich gemerkt, dass ich langsam meine Grenzen erreichte, was ich meinem Sport in Bezug auf Training geben konnte. Ich bin ein Wettkämpfer und wollte nicht einfach weitermachen, wenn ich nicht mehr auf höchstem Niveau performen konnte. Das waren die Hauptgründe für meine Entscheidung.

Wie würdest du deine Karriere im Motocross und Supercross beschreiben?
Ich würde sagen, sie war ziemlich klassisch. Ich habe mit 10 Jahren angefangen, was im Vergleich zum Durchschnitt eher spät ist. Meine Eltern und ich hatten überhaupt keine Vorerfahrung mit diesem Sport, niemand in unserem Umfeld fuhr Motorrad. Wir mussten alles selbst lernen. Glücklicherweise gab es in Sézegnin eine sehr gute Motocross-Schule, die mir von Anfang an viel beigebracht hat.
Ich denke, das Wort „Arbeit“ beschreibt meinen Werdegang am besten. Ich habe extrem hart gearbeitet, um ein gutes Niveau in der Schweizer Meisterschaft zu erreichen. Ich bin auch im Ausland gefahren, aber damals war ich noch nicht bereit für die Europameisterschaft, mein Niveau war nicht gut genug. Deshalb lief es dort nicht besonders gut. Im Supercross hingegen hatte ich mehr Erfolg. Ich habe diese Disziplin leider etwas zu spät entdeckt, aber sie hat mir sehr gefallen. Ich konnte mich international besser präsentieren und an Events teilnehmen, die ich mir nie erträumt hätte – wie das Supercross in Genf. Für jemanden, der 100 % arbeitet, denke ich, dass ich eine ziemlich solide Karriere hatte.

Welche Momente deiner Karriere haben dich besonders geprägt?
Schon 2003, also ziemlich früh, durfte ich eine Demo beim Supercross in Genf mit meiner 65cc fahren. Damals nahmen die drei Erstplatzierten der Genfer Meisterschaft an einer Show teil – das war für mich unglaublich!
Ein weiterer Schlüsselmoment war die Saison 2010, als ich Dritter in der Schweizer Juniorenmeisterschaft wurde. Das war der Moment, in dem ich begann, richtig Gas zu geben. Alle Supercross-Teilnahmen in Genf gehören natürlich auch zu den Highlights meiner Karriere. Ebenso die französische Meisterschaft 2016 oder große Events wie Paris-Lille (damals nicht Paris-Bercy). In einem riesigen Stadion wie dem Pierre-Mauroy-Stadion zu fahren, war ein unvergessliches Erlebnis.
Schließlich waren auch die Winter in den USA eine prägende Erfahrung – dort zu trainieren, die Branche kennenzulernen und mit Profis zu fahren, hat mich stark beeinflusst.

Es gibt Höhen und Tiefen in jeder Karriere. Was war die schwierigste Zeit für dich und wie hast du sie überwunden?
In meiner Karriere gab es natürlich viele Höhen und Tiefen. Die schwierigste Zeit für mich war 2014. Zwei Wochen vor Saisonbeginn in Italien brach ich mir das Handgelenk – das war schon frustrierend, weil ich den ganzen Winter hart trainiert hatte.
Dann kam ich bei einem lokalen Rennen in Sézegnin zurück und kollidierte mit einem überrundeten Fahrer. Ergebnis: zwei gebrochene Rippen und wieder eine Zwangspause. Als ich schließlich in Muri beim Elite-Rennen zurückkam, wurde ich in einer Kurve hart getroffen und mein Fuß war komplett gebrochen. Zurück auf null.
Nach drei Verletzungen in einer Saison wollte ich aufhören. Verletzungen sind mental extrem schwer. Man sieht, wie andere die Erfolge erzielen, die man selbst erreichen wollte, während die Meisterschaft ohne einen weiterläuft. Das ist schwer zu akzeptieren. Aber irgendwann habe ich verstanden, dass diese Pause auch eine Chance sein kann. Ich habe realisiert, wie sehr ich den Sport liebe und wie sehr er mir fehlt. Diese Erkenntnis hat mich motiviert, härter denn je zu arbeiten und stärker zurückzukommen.

Du bist in verschiedenen Disziplinen gefahren – Schweizer Meisterschaft, Angora und Supercross. Was hat dir besonders gefallen und was würdest du rückblickend anders machen?
In der Schweizer Meisterschaft hat mich vor allem das hohe Niveau gereizt. Sich mit den besten Fahrern des Landes zu messen, ist das, was jeder Wettkämpfer will.
In Angora liebe ich die Strecken. Sie sind genau nach meinem Geschmack – mit guter Erde, Spurrillen und Löchern. Und die Organisation ist top.
Im Supercross war es vor allem die Entdeckung einer neuen Disziplin und die Möglichkeit, an großen Events teilzunehmen. Es ist eine sehr technische Disziplin, und das hat mich fasziniert.
Wenn ich etwas ändern könnte, dann wäre es mein Einstieg ins Supercross. Ich hätte früher anfangen sollen – das hätte meinem Werdegang sehr geholfen.

Der Übergang vom Motocross zum Supercross ist nicht einfach und selten unter Schweizer Fahrern. Wie bist du zum Supercross gekommen?
Nach meiner schwierigen Saison 2014, als ich fast aufgehört hätte, suchte ich eine neue Herausforderung. Supercross faszinierte mich schon lange, aber ich hatte es nie ausprobiert. Jetzt oder nie, dachte ich.
Ich hatte das Glück, mit dem lokalen Club in Sézegnin eine Vereinbarung zu treffen, um eine Supercross-Strecke zu bauen – erstellt von Killian Auberson. Dort habe ich meine ersten Runden gedreht und sofort Gefallen daran gefunden. Ich habe viel trainiert und mich schließlich für das Supercross in Genf angemeldet. Aber sie wollten mich nicht ohne vorherige Rennerfahrung zulassen. Also fuhr ich nach Italien, nahm an den Rennen in Mailand und Genua teil und schnitt gut ab. Das gab mir grünes Licht für Genf.
Ich habe es immer genossen, zwischen Motocross und Supercross zu wechseln. Nach einer MX-Saison ist es cool, auf SX umzusteigen, um neue Reize zu setzen – und umgekehrt. Beide Disziplinen ergänzen sich gut.

Gab es Schwierigkeiten bei der Umstellung zwischen den Disziplinen?
Natürlich hatte ich anfangs Probleme im Supercross, auch wenn ich mich schnell wohlfühlte. Es ist eine völlig andere Disziplin als Motocross, mit anderen Fahrtechniken und Bike-Setups. Auch körperlich ist es eine ganz andere Belastung.
Aber mit der richtigen Einstellung, viel Training und Spaß am Fahren konnte ich mich relativ schnell anpassen. Besonders geholfen hat mir mein eigener Supercross-Track in Frankreich. Das war ein riesiger Vorteil, weil ich unter idealen Bedingungen trainieren konnte.
Allerdings ist so eine Strecke auch ein großer Aufwand – viel Zeit, Geld und Pflege sind nötig. Viele unterschätzen, wie teuer und anspruchsvoll das ist. Killian Auberson hat damals die Strecke gebaut, und sie war einfach großartig.

Nach all den Jahren, in denen du dich dem Motocross gewidmet hast, welche Dinge schätzt du heute besonders, jetzt wo du wahrscheinlich ein anderes Verhältnis zum Wettkampf hast?
Um ehrlich zu sein, hat sich mein Verhältnis zum Wettkampf nicht verändert – ich glaube sogar, es ist noch schlimmer als vorher! Ich bin ein Wettkämpfer und kann mich noch nicht einfach so hinter ein Startgatter stellen, selbst in der Angora-Serie, nur um Spaß zu haben. Ich will performen, ich will gewinnen.
Ich trainiere immer noch viel, und neben meiner Leidenschaft für Motorräder bin ich generell ein großer Sportfan. Ich liebe es zu trainieren, neue Dinge über das Motorradfahren und die körperliche Vorbereitung zu lernen.
Was ich heute besonders schätze, ist, dass die Rennen samstags stattfinden, sodass ich den Sonntag für mich habe. Das ist wirklich toll, denn zu meiner Zeit in der Elite fanden die Rennen sonntags statt. Oft waren sie nicht in der Nähe, sodass ich schon am Samstagmorgen losfahren und erst am Sonntagabend zurückkommen musste. Und montags ging es direkt wieder zur Arbeit.
Jetzt genieße ich meinen Sonntag zur Erholung. Außerdem schätze ich es, einfache Dinge zu erleben, wie zum Beispiel Ostermontag mit meiner Familie zu verbringen. Ich habe einen Neffen und eine Nichte, und es ist schön, für sie da zu sein, anstatt nach Frauenfeld zu einem Rennen zu fahren.

Man sieht dich immer noch am Startgatter der Angora-Meisterschaft. Kann man also sagen, dass du noch nicht vollständig von der Wettkampfwelt losgelöst bist?
Ganz genau! Wie ich schon sagte, bin ich noch nicht zu 100 % vom Wettkampf losgelöst. Ich habe große Freude daran, an der Angora-Meisterschaft teilzunehmen. Das Niveau ist immer noch sehr hoch, besonders an der Spitze. Viele Fahrer aus der Schweizer Meisterschaft nehmen teil, da es dort nicht viele Rennen gibt. Das erhöht den Wettbewerb und macht es umso spannender.
Im Moment bin ich noch nicht bereit, mich komplett aus dem Rennsport zurückzuziehen. Dieser Tag wird kommen, aber definitiv noch nicht jetzt!

Jetzt, da deine Wochenenden nicht mehr so stark von Rennen geprägt sind, womit beschäftigst du dich konkret?
Ehrlich gesagt, haben sich meine Wochenenden nicht wirklich verändert. Beruflich gibt es immer viel zu tun, das bleibt gleich. Daher sind die Wochenenden immer willkommen! Aber ich mache weiterhin viel Sport.
Abgesehen davon bin ich ein sehr bodenständiger Mensch, der die kleinen Freuden des Lebens genießt. Ich liebe es, einen schönen Tag draußen zu verbringen, spazieren zu gehen und vor allem Zeit mit meinen Liebsten zu verbringen. Es gibt also keinen großen Unterschied zu früher.

Hast du Projekte außerhalb des Motocross?
Ja, im Moment arbeiten wir an einem Hausbauprojekt in Cartigny. Es ist ein ambitioniertes Vorhaben und eine unglaubliche Chance, sein eigenes Haus zu bauen – besonders in der Schweiz. Wir haben hart gearbeitet, um diese Möglichkeit zu bekommen.
Das ist momentan DAS große Projekt. Die Unterlagen sind eingereicht, und jetzt warten wir auf die Baugenehmigung. Wenn alles gut läuft, sollten die Bauarbeiten im Sommer oder Spätsommer beginnen.

Wie siehst du die Entwicklung des Motocross in der Schweiz und international in den letzten Jahren? Gibt es Aspekte, die du gerne verändert sehen würdest?
Ich denke, die Entwicklung des Motocross in der Schweiz ist positiv. Wir sehen talentierte Fahrer aufkommen, die sich einen Namen machen, wie Ryan Oppliger, Luca Diserens und Xylian Ramela, die ein enormes Potenzial haben. International haben wir auch starke Fahrer wie Valentin Guillod, Jeremy Seewer und Arnaud Tonus, die weiterhin auf hohem Niveau fahren. Nicht zu vergessen Loris Freidig, der in der ADAC-Meisterschaft erfolgreich ist.
Ich finde, der Verband leistet auch gute Arbeit, um das Image des Sports zu verbessern, insbesondere durch die Partnerschaft zwischen Motorex und NC Films – Nils Christener, der unglaubliche Videos produziert. Das ist eine tolle Werbung für den Motocross-Sport in der Schweiz.
Was ich mir wünschen würde, ist, dass mehr junge Talente den Mut haben, ins Ausland zu gehen, um sich mit anderen Fahrern auf höherem Niveau zu messen. Ich würde auch gerne sehen, dass mehr Fahrer Supercross ausprobieren, da diese Disziplin sehr viel bringen kann.
Ich möchte auch betonen, dass der Verband mehrere Trainingslager mit professionellen Trainern organisiert – das ist eine großartige Initiative.

Welche Ratschläge würdest du jungen Fahrern geben?
Der erste Rat, den ich jungen Fahrern in der Schweiz geben würde, ist, sich gut zu umgeben. Das ist ein entscheidender Punkt. Es gibt viele Leute im Fahrerlager, die ihre Meinung äußern, aber es ist wichtig, sich mit kompetenten Personen zu umgeben, die über echtes Fachwissen verfügen.
Dann sollte man Träume haben und alles daran setzen, sie zu verwirklichen. Alles geben, um seine Ziele zu erreichen, hart arbeiten… Das ist der Schlüssel. Meiner Meinung nach kann man mit einem Traum, einer starken Arbeitsmoral und einem guten Umfeld sehr, sehr weit kommen.
Und schließlich sollte man nie vergessen, Spaß am Fahren zu haben. Das ist essenziell.

Wenn du auf einen besonderen Moment in deiner Karriere zurückblicken müsstest – ein Rennen oder ein Ereignis –, welches würdest du als das beeindruckendste in Erinnerung behalten?
Es ist schwer, nur einen Moment auszuwählen, weil es so viele gute gab! Aber wenn ich mich für einen entscheiden müsste, wäre es mein Duell mit Ricky Carmichael beim Supercross in Genf.
Carmichael ist der GOAT unseres Sports. Die Chance zu haben, gegen ihn zu fahren, ist zweifellos eine der prägendsten Erinnerungen meiner Karriere.